A relevant and modern tale of love and loneliness
Before the Covid-19 crisis we are now living with, I was lucky enough to make a trip back to France for a big family event. Like everytime I go back to France, I took advantage of being there to get all the french movies released in the past months on DVD.
Amongst these films, I had the chance to discover Someone, Somewhere (Deux moi in French which means « Two Self »), the latest movie directed by Cédric Klapisch for which he gathered two of the main actors from his previous film Back to Burgundy: François Civil and Ana Girardot.

Back to Burgundy was already a big favorite of mine, and yet I am a kind of extra-terrestrial that was not specially fond of Klapisch’s movies. But the story of these siblings set in the vinyards of Burgundy is nostalgic, full of questioning about what is « home », that describes the family bond and the concept of time both in a down-to-earth and in a poetic manner, really moved me but also made me laugh out loud several times. The main cast’s chemistry – with Ana Girardot, François Civil and Pio Marmaï – is perfect !
So when I saw, on social media, that the next Cédric Klapisch movie will be reuniting both of these actors, with Klapisch returning to filming Paris and that this movie will be about what living in a big city like Paris is like for young single people in their thirties nowadays, I clearly placed this movie on my to-watch-as-soon-as-possible list !
Someone, Somewhere tells the story of Rémy and Mélanie, who each live alone, and are a bit lost in their own lives. They live in the same neighborhood, go to the same neighborhood shop and are not well. One sleeps to much, the other not enough. They both start seeing therapists (Camille Cottin and François Berléans, both impeccable). As they discuss with their respective therapist, as they meet people, and meet new professional challenges, we see them opening themselves to other people, moving forward and getting calmer.
Psychotherapy and psychology hold a major place in this movie, Cédric Kapisch even mentioning it was an hommage to his psychotherapist mother. We can see the awkwardness of a first therapy session, the link between past traumas and current situations but also, with François Berléand’s character’s retirement, the effect that the often complicated tells and the patients distress on the therapists. The movie also shows te preconceptions and the stigma surrounding psychotherapy even today – François Civil’s character repeating « But I am not crazy ».
But, more than anything, we can follow the steps of these characters’ « healing » – I put this in quotes as I do not believe we ever « heal » completely from our traumas.
At the beginning of the movie, our two characters are both alonen lost – the successive shots getting wider and wider, showing the two characters at their window and showing them smaller and smaller in the heart of a lively and loud city show it perfectly – and feeling often illegitimate (why is Rémy the only one getting a promotionin the middle of redundancy plans ? Is Mélanie the best fitted to present her own results at work? …). Rémy’s character is even described – by accident but still – as a « bubble », an empty and fragile shell in short.
Of course, as the movie advances we are going to see them open up, dialoguing, looking to be less lonely, discussing with their family, being in contact with a small kitten, romantic dates through work or dating apps…
Another important element in the movie is the city of Paris, and particularly the 19th arrondissement, a lively, working-class and charming neighborhood, I know this as I lived closed to it in the 20th arrondissement and used to went there often. The city is filmed as it is, with the noise of the train departing Gare du Nord, the noisy metro train, the gloomy weather… But it is also filmed with poetry, in the grocery shop for example.
The light and cinematography are absolutely stunning. the shots inside the characters’ apartments are wonderful sets and lights are so comforting. When I think that this movie was the first feature film of cinematographer Elodie Tahtane, I am even more impressed !
I always fear to tell to much everytime I get so excited about a movie, so I am going to stop there and sum up in a few words why I think this movie is a MUST-SEE:
- Santiago Amigorena & Cédric Klapisch’s relevant and contemporary story
- Cédric Klapisch’s sensitive and poetic directing from Cédric Klapisch
- Elodie Tahtane’s elegant cinematography
- Ana Girardot & François Civil’s sensitivity and precision
- Pierre Niney’s hilarious cameo and the brilliant supporting cast
This movie is now available in the US and you can it here: https://distribfilmsusvirtual.vhx.tv/products/someone-somewhere-metropolitan-theatres
Avant la crise que nous connaissons tous actuellement avec le Covid-19, j’ai eu la chance de rentrer en France pour une grande fête de famille. Comme chaque séjour en France, j’en ai profité pour faire le plein de DVD de films français que je n’avais pas encore eu la chance de voir au cinéma.
Parmi ces films j’ai donc pu découvrir Deux Moi, dernière réalisation de Cédric Klapisch pour laquelle il réunit de nouveaux deux des acteurs principaux de son précédent film Ce qui nous lie: François Civil et Ana Girardot.
Ce qui nous lie avait déjà été un sacré coup de coeur, et pourtant je fais partie de ces extraterrestres de ma génération qui n’étaient pas spécialement une inconditionnelle de Klapisch. Mais l’histoire de cette fratrie ancrée dans le milieu vigneron en Bourgogne, empreinte de nostalgie, de questionnements sur ce qui fait d’un endroit notre « chez-nous » et qui décrit les liens familiaux et la notion de temps de manière à la fois limpide et poétique, m’a bouleversée mais m’a également fait rire aux éclats à plusieurs reprises. Le trio d’acteurs Ana Girardot et François Civil donc accompagnés de Pio Marmaï a une alchimie parfaite !
Quand j’ai vu, via les réseaux sociaux, que le prochain Klapisch allait réunir deux de ces acteurs, pour un retour de Klapisch à Paris et que ce film allait parler de ce qu’est de vivre dans une grande ville comme Paris quand on est un jeune trentenaire célibataire de nos jours, j’ai clairement placé ce film dans ma liste de films que j’attendais impatiemment!
Deux Moi nous présente donc l’histoire de Rémy et Mélanie, qui, chacun de leur côté vivent seuls, et sont un peu perdus dans leur vie. Ils vivent dans le même quartier, vont dans le même commerce de quartier et ne vont pas bien. L’un dort trop, l’autre pas assez. Ils commencent donc tous les deux à consulter un psychothérapeute (Camille Cottin et François Berléand, tous les deux impeccables). Au fil de rencontres, de challenges professionnels, de discussion avec leurs psys, on les voit avancer, s’ouvrir, se détendre.
« Pour que deux moi fassent un nous, il faut que les deux soient soi »
La psy de Mélanie – Camille Cottin
La psychothérapie et la psychologie ont une place majeure dans ce film, Cédric Klapisch a lui même raconté qu’il voulait rendre hommage à sa mère psychanalyste dans ce film. On y voit le malaise de la démarche de la psychothérapie au début, les liens des traumas passés avec une situation actuelle, mais également, avec le départ à la retraite du personnage de François Berléand, l’envers du décor et l’effet que peuvent avoir les récits parfois compliqués et la détresse des patients sur le thérapeute. Le film montre bien aussi les a priori et le stigma qui entourent encore la psychothérapie de nos jours – le personnage de François Civil répétant « Mais moi je suis pas fou ».
Mais surtout, on peut suivre les étapes de la « guérison » – je le mets entre guillemets car est on jamais guéri de nos traumas et de nos complexes ? Vous avez 3 h pour disserter sur le sujet.
Au début du film, nos deux protagonistes sont tous les deux seuls, perdus – les plans successifs de plus en plus larges, montrant les deux personnages à leur fenêtre et les montrant de plus en plus petits au coeur d’une ville vivante et bruyante le montrent parfaitement – et se sentant souvent illégitimes (pourquoi Rémy est-il le seul de ses collègues à avoir une promotion au milieu d’un plan de licenciements ? Mélanie est-elle vraiment la mieux placée pour présenter ses propres résultats au travail? … ). Le personnage de Rémy est même décrit – un peu par accident mais tout de même – comme une « bulle », une coquille vide bien fragile en somme.
Bien entendu au fil du film on va les voir s’ouvrir, dialoguer, chercher à être moins seuls, que ce soit des discussions avec leur famille, la présence d’un petit chat, des rencontres amoureuses au travail ou via des applications de rencontres …
Un autre élément important de ce film est Paris, et en particulier le 19ème arrondissement de Paris, un quartier vivant, populaire et charmant, je le sais car j’ai habité non loin de là dans le 20ème et je suis souvent passée par là. La ville est filmée telle qu’elle est, le bruit des trains qui partent de la gare du Nord, le métro bruyant, la grisaille aussi. Mais elle est aussi filmée avec poésie, dans le magasin d’alimentation par exemple.
La lumière et la photographie sont absolument magnifiques. Les plans à l’intérieur des appartements sont sublimes, les décors et la lumière sont d’une douceur infinie. Quand je pense que ce film est le premier long métrage de la directrice de la photographie Elodie Tahtane je suis d’autant plus admirative !
J’ai toujours peur d’en dévoiler trop sur un film à chaque fois que je suis si enthousiaste, je vais donc m’arrêter là et vous résumer en quelques mots ce pourquoi je pense que ce film est à voir AB-SO-LU-MENT :
- La pertinence du récit très actuelde Santiago Amigorena et Cédric Klapisch
- La réalisation tout en pudeur et en poésie de Cédric Klapisch
- La photographie élégante et douce d’Elodie Tahtane
- La sensibilité et la justesse d’Ana Girardot et François Civil
- Le caméo hilarant de Pierre Niney
Ce film est disponible aux US en particulier ici: https://distribfilmsusvirtual.vhx.tv/products/someone-somewhere-metropolitan-theatres